Depuis toujours, les humains peuvent voir des galaxies à l’œil
nu. En effet, les Nuages de Magellan ou la grande nébuleuse d’Andromède sont
aisément observables sans instrument sous un ciel clair. Par contre, il aura
fallu attendre longtemps avant de pouvoir comprendre réellement ce que
c’est.
Lorsque la lunette astronomique a été inventée, les astronomes
ont pu distinguer un peu plus clairement ces astres, sans pour autant pouvoir
apporter d’éléments nouveaux. Puis, vinrent les télescopes plus puissants, mais
toujours aucune explication tangible. En 1923, les photographies prises à l’aide
d’un instrument de 2,5 m de diamètre et situé au Mont Wilson, permirent enfin de
distinguer des étoiles. La variation de leur éclat permit de déduire leur
distance. Les valeurs obtenues étaient colossales au regard de celles qui
avaient été mesurées jusque-là. Force était de constater qu’il s’agissait d’
"univers îles" (c’est ainsi que les astronomes les surnommèrent à l’époque)
très lointains qui renfermaient des étoiles, des nébuleuses et des amas
d’étoiles. Le nom de "galaxie" leur fut donné.
Une galaxie est un regroupement d’étoiles, de gaz et de
poussières maintenus ensemble par la gravité. Elles sont distantes les unes des
autres de 2,5 millions d’années-lumière en moyenne. Par contre, cette distance
peut être plus petite dans le cas de galaxies satellites ou lors de collisions,
fréquentes dans les amas de galaxies.
Les galaxies sont classées selon quatre types :
Les elliptiques sont répertoriées, des plus rondes aux plus allongées, de
E0 à E7. Ce type de galaxie possède un simple bulbe de luminosité
uniforme : le noyau. Les étoiles qui la constituent sont toutes vieilles
et riches en atomes lourds. Il semble donc que peu, voire pas, d’étoiles
nouvelles y naissent. Elles sont entourées de nombreux amas globulaires.
14 % des galaxies sont elliptiques.
Les lenticulaires semblent être un type intermédiaire entre les
elliptiques et les spirales. Elles ont en effet un bulbe entouré d’un disque
de taille comparable. En fait, elles ressemblent à des spirales sans bras dont
les étoiles sont aussi vieilles que dans les elliptiques. 13 % des
galaxies sont lenticulaires.
Les spirales sont divisées en deux branches :
Ce type de galaxies est caractérisé par une population
d’étoiles jeunes au niveau des bras, mais un bulbe composé d’étoiles vieilles,
comme pour les elliptiques. La forme spirale et la barre seraient dues à des
ondes de gravité comparables à des bouchons de voitures sur une route.
70 % des galaxies sont spirales (seulement 11 % de
barrées).
Les galaxies sont très nombreuses : on estime qu’il y a
dans l’Univers plusieurs dizaines de milliards de galaxies, réparties en
amas.
Il est très difficile d’estimer leur distance, car les galaxies
sont généralement très éloignées. On peut en revanche mettre à profit la
propriété qu’a l’Univers à se dilater. En effet, les galaxies s’éloignent toutes
les unes des autres. Plus elles sont loin, plus elles s’éloignent vite. En
mesurant le décalage de leur couleur vers le rouge (ce décalage spectral est
appelé "redshift"), on peut déduire leur distance. Cependant, le
décalage est lié à la distance de la galaxie par le biais d’une valeur : la
constante de Hubble (en l’honneur du découvreur de la vraie nature des
galaxies). Or, cette constante n’est pas connue avec précision et c’est ce à
quoi les astronomes travaillent activement. Ils sont aidés dans leur recherche
par le télescope spatial Hubble (encore lui ! ), qui permet d’étalonner
plus finement cette valeur.