Certainement la planète la plus connue
du public, c’est elle qui arbore fièrement ses magnifiques anneaux. Saturne est
aussi une planète géante gazeuse. Elle n’a pas à rougir face à Jupiter :
elle n’est que légèrement plus petite, et, si l’on tient compte de ses anneaux,
elle est deux fois plus grande.
Voyager 2 n'a rien manqué de la splendeur de Saturne : de magnifiques anneaux concentriques,
l'ombre des anneaux sur la planète, l'ombre de la planète sur les anneaux et quelques bandes équatoriales.
Sous Saturne, les satellites naturels Rhéa et Dioné ne sont que de minuscules disques.
Crédit : JPL, NASA.
La composition de Saturne est semblable à celle de
Jupiter : 75 % d’hydrogène et 25 % d’hélium, avec des traces
d’autres molécules plus élaborées (eau, méthane, ammoniaque, etc.). Le cœur de
la planète est constitué de roche. L’une des particularités de Saturne est sa
densité, qui est 8 fois plus faible que celle de la Terre. Elle est même plus
faible que celle de l’eau : si on pouvait trouver une bassine d’eau
suffisamment grande, Saturne y flotterait, alors que la Terre coulerait à
pic.
L'atmosphère de Saturne présente peu de détails. Le télescope spatial Hubble a néanmoins surpis cette
tempête en 1994. La Terre pourrait être engloutie dans le nuage blanc de la tempête.
.
Crédit : HST, NASA.
Saturne tourne très vite, en un peu plus de 10 heures. Il
en résulte un aplatissement de la planète : le diamètre polaire est
inférieur de 10 % à celui de l’équateur. Cette rotation n’est pas
directement visible au télescope, car l’atmosphère de la planète est cachée sous
une couche de nuages d’altitude qui estompe la majorité des détails.
Tout comme sur Terre ou Jupiter, l'atmosphère de Saturne est sujette à des aurores polaires. Même a cette
distance du Soleil, le vent solaire continu à sévir.
Crédit : HST, NASA.
Les magnifiques anneaux qui entourent Saturne sont constitués
d’innombrables cailloux. Ces derniers, d’un diamètre d’un millième de millimètre
à un mètre, sont recouverts de glace. On peut donc se représenter chaque anneau
comme une multitude de fins anneaux concentriques qui tournent de plus en plus
vite à mesure que l’on s’approche de la planète (en 8 heures pour les plus
proches et 12 heures pour les plus lointains). Ces anneaux présentent des
zones de lacunes, appelées divisions, dans lesquelles on ne trouve pas ou peu de
cailloux à cause des effets d’attraction combinés des satellites de Saturne et
de la planète elle-même.
Vus de la Terre, les anneaux de Saturne semblent n'être qu'un anneau unique. La sonde Voyager 2 nous
prouve le contraire. C'est en fait une myriade d'anneaux individuels. On voit deux intervales noirs
appelés divisions : la division de Cassini (la plus large) et celle d'Encke. On remarque aussi
des zones plus sombres. Ce sont les spokes, des strucutres qui ont une durée de vie assez courte.
Crédit : JPL, NASA.
L’origine de ces anneaux est inconnue. Deux hypothèses
s’affrontent :
- Les anneaux se sont formés en même temps que la planète, mais les
fragments étaient trop proches de Saturne pour pouvoir former un
satellite.
- Les anneaux proviennent de la fragmentation d’un corps capturé par
Saturne.
Cette image en fausse couleur a été traitée afin de mettre en évidence les différences de composition
entre les différents anneaux.
Crédit : JPL, NASA.
La première hypothèse est la plus couramment admise par les
astronomes.
Pas moins de
30 satellites
accompagnent Saturne ! C'est le record du système solaire. Le plus
gros d’entre eux, Titan, est aussi, par sa taille, le second satellite du
Système Solaire (juste derrière Ganymède, l’un des satellites de Jupiter). C’est
par ailleurs l’un des rares satellites à avoir une
atmosphère.
Portrait d'une partie de la grande famille des satellites de Saturne : 18 sur 30. L'échelle n'est pas
strictement respectée, mais donne une bonne idée des rapports de taille entre les différentes lunes.
Crédit : JPL, NASA.
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